Storymania - Le Père Noël En Soucoupe Volante par Marie Hilda Ducasse

Le Père Noël En Soucoupe Volante
Marie Hilda Ducasse

Tout au nord de la grande prairie canadienne, là où L'Etoile du Nord reste accrochée à la nue, il est dit on, une chaumière qui s'estompe dans la brume dès qu'on s'y approche. Après un petit verre ou deux, certains se hasardent et assurent avoir vu de joyeux lutins gambadant, lanternes à la main sur les crêtes neigeuses. D'autres prétendent avoir vu un grand troupeau de rennes attelés à un traîneau décoré de pourpre et d'or. Pour n'être pas en reste, un autre surenchérit et assure y avoir vu monter un grand vieillard à barbe blanche qui riait très fort en hissant sur son dos une hotte très lourde.

Dans la campagne canadienne, les veillées au coin du feu sont emaillées de blagues! Tard dans la nuit, on rit, on chante, on se chicane alors qu'au dehors le vent du nord chante sa peine en déversant sur toute la plaine de grandes pelletées de neige. Et quand il se fait tard, la mère alors déclare la séance terminée. "Assez de blagues pour une seule soirée, la vérité est que seuls ceux qui ont le coeur pur et qui n'ont jamais menti arriveront à la cabane blottie au fond des bois. Alors, chose certaine, vous les blagueurs, vous n'y arriverez pas. Maintenant, comme le veut la chanson, " Que chacun rentre avec sa chacune dans sa chacunière."

C'est alors qu'oubliant toute prudence, le petit François qui se cachait en dessous de la table pour ne rien manquer de la veillée, révèle sa présence en claironnant de sa voix aiguë, " Eh bien, moi je sais, c'est le traîneau du Père Noël, je l'ai vu l'an dernier quand il est venu m'apporter les patins à roulettes que j'ai encore. "

" Assez vilain petit garnement!" se fâche la mère, " En voilà du joli, toi aussi tu fais des blagues!".

"Et bien, non" réplique François, " Moi, je ne mens jamais. Je tombais de sommeil à la fenêtre et pourtant, du coin de l'oeil, je l'ai bien vu, le traîneau tiré par les rennes! "

Pour la forme sans doute, la mère gronde un petit peu son enfant en lui remontant jusqu'au menton l'édredon de duvet. Elle lui promet toutefois que le Père Noël lui apportera, comme il l'a souhaité, un poisson rouge dedans un grand bocal de verre. François ferme les yeux et prétend dormir. Sa décision pourtant est prise. Il s'en ira tout seul retrouver la chaumière du Père Noël pour prouver à sa mère qu'il n'a pas menti. " Pour ne point inquièter maman, je lui laisserai une note en lui disant que je me suis très chaudement vêtu et que je serai bien vite de retour".

Sans faire de bruit, François s'habille à la canadienne, ce qui veut dire qu'il se revêt pour deux, ou presque. Dans un premier temps, un collant de coton l'enferme tout entier et fait de lui comme un cocon. Pardessus une première paire de chaussettes, des bas de laine l'isolent encore. Puis vient un blouson et une culotte de coton ouaté et puis encore un grand chandail de laine. Avec un peu d'adresse, il ne reste plus à ce petit boudin d'homme qu'à se glisser dedans la culotte de ski et le parka de duvet. Des bottes fourrées qui lui remontent jusqu'aux mollets, un bonnet de fine laine avec deux trous pour les yeux, lui couvre la tête et lui descend jusqu'au cou. Le capuchon relevé et une grande écharpe bleue qui s'enroule tout autour de la tête, complètent cette étrange toilette qui fait de lui comme un voyageur partant pour la lune. Près de la porte, il enfile ses gants de laine légère, les enferme encore dans des mitaines de duvet, et le voilà tout prêt pour affronter non pas l'espace mais le vent du nord qui l'appelle sous la porte.

Un bref instant, François dehors reste figé. Qui donc s'est amusé à lui changer le décor de sa prairie? Il en a le souffle coupé devant la plaine blanche qui scintille comme un écrin d'argent d'où ruissellent des rivières de diamants. La grande allée n'est plus et de grands troncs à forme d'arbre, étirent vers le ciel leurs tiges de crystal. Comme par magie, les fils de fer de la clôture rouillée ont fait place à des colliers de fines perles et de diamants. Et tout là haut, un fin croissant d'argent joue à cache cache derrière les voiles tremblotantes d'un aurore boréal. "Dieu, qu'elle est belle ma prairie! s'exclame François. " Puisqu'il n'y a plus de route, je marcherai tout droit devant moi. En suivant l'Etoile du Nord, je serai bien vite arrivé à la chaumière du Père Noël."

La plaine blanche pourtant s'étire à l'infini et se perd dans la nue où brillent les étoiles qu'on croirait pouvoir toucher du doigt. S'avancer dessus la neige n'est surement point chose facile! François trébuche. Son petit coeur d'enfant déborde de bonheur mais il est un peu las. Dessus le blanc manteau, il voudrait pour un instant poser la tête. Ses paupières lourdes de sommeil se ferment et il glisse dans la neige qui lui remonte jusqu'au menton comme l'édredon de duvet. Et, dans son rêve d'enfant , il voit venir de joyeux lutins qui gambadent, lanternes à la main, sur les crêtes neigeuses.

" Comme j'ai bien dormi!" se dit François en s'étirant. "Oh, mais qui donc s'est amusé à me parer comme un lutin? Et cette chambre qui n'est pas la mienne!" Au bord des larmes, François s'affole.

"Maman , je veux maman".

Pourtant la dame qui s'avance n'est pas sa mère, mais son sourire le rassure.

" Bois, mon petit, et tu seras bien vite remis de ce vilain froid que tu as pris en te couchant dedans la neige. On ira retrouver ta maman quand la tempête sera calmée."

François se souvient alors de sa marche sous les étoiles. Ce grand vieillard aux yeux rieurs, sans aucun doute, c'est le Père Noël qui rit dedans sa barbe blanche en se frottant les mains d'un air badin. Et ces petits lutins qui se bousculent et qui furètent partout ce sont les aides du Père Noël.

" Nous avons de la visite," dit le grand vieillard, " Venez donc souhaiter la bienvenue à un petit garçon curieux qui a pour nom ..."

" Moi, je suis François, et j'ai marché sous les étoiles pour arriver à votre chaumière".

" Et moi, je suis Moustic, le plus petit des lutins et je sais que tu as failli finir tout roide comme un glaçon dedans la neige où tu t'étais couché".

"Et moi, je suis Pirouette, tiens, regarde. Comment trouves tu mon pas de danse?

"Superbe, il faudra m'apprendre à pirouetter sur le bras de la chaise."

" Oh non, tu es bien trop gros pour cela." Et tous de rire aux éclats alors que François fait la moue.

" Méchants lutins, et moi je ferai un grand bonhomme de neige qui vous avalera tous!

" Et ce sera bien fait," intervient la voix gouaillarde du Père Noël, " Et maintenant, vite au travail".

Dans l'atelier du Père Noël, le poêle à bois ronfle déjà. Sur la table de travail, les outils sont rangés avec soin. Les maquettes savamment exécutées côtoient les patrons deployés sur la planche. Installés à leurs établis, les lutins sont déjà au travail. Sous leurs doigts habiles, de charmants jouets apparaissent comme par magie. La hotte du Père Noël s'emplit très vite de mille jouets dont rêvent les petits et les grands aussi. Devant tant d'adresse et de dextérité. François reste perplexe et n'ose offrir son aide. Mais de la chambre voisine, monte la bonne voix de Michou, l'épouse du Père Noël, que tous les lutins ici appellent "Mom".

"François, mon petit, j'ai grand besoin d'aide pour préparer les friandises. Voudrais tu m'aider?". François en est ravi. " Pour commencer, goûte de cette tarte au sucre d'érable et dis moi si elle est assez sucrée?" François ne se fait pas prier. Il en goûte une, et puis encore une autre pour être tout à fait sûr.

"Que c'est bon" s'exclame François," Et Moustic, et Pirouette, et tous les autres, est-ce qu'on peut leur en offrir aussi?"

"Fais vite" réplique Mom, "car il nous reste beaucoup à faire. Et maintenant, mon petit, veux tu m'aider à la préparation des fruits surprises? Tiens, regarde, c'est tout simple. Tout d'abord, enlève les noyaux des pruneaux et des dattes, roule un peu de pâte d'amande fraîche pour en faire comme un noyau et glisse le dans le fruit. Pour varier, tu peux aussi mettre un petit morceau de fromage à l'intérieur du fruit."

"Et combien de fruits par boîte, Mom? "

"Tu en mets douze dans une boîte et le treizième tu le manges et puis tu recommences, c'est simple n'est-ce-pas?"

" C'est simple, et c'est charmant cette façon de cuisiner, mais j'ai une idée. Au lieu d'en manger un après chaque douzaine, on pourrait offrir le treizième à tour de rôle, à l'un de nous. Ainsi, tout le monde sera content et personne ne sera malade. Commençons par Moustic." De l'atelier, Moustic qui a tout entendu trouve l'idée charmante et déclare:

" Il faudra adopter François. On en fera un gros lutin!"

" Pour un petit peu de temps seulement," réplique François. derrière la porte. "Je dois rentrer à la maison avant Noël. Je l'ai promis à ma mère."

A son fourneau, Michou prépare une belle bûche de Noël en chocolat et des tourtières de viande hachée qui sentent bon le thym. Pourtant le Père Noël qui prépare les personnages de plâtre de la crèche, n'a pas l'air très heureux. Mom le suit des yeux et doucement explique " Depuis que mon Pitou ( c'est ainsi qu'elle appelle le Père Noël.), s'est acheté un ordinateur et une télécopieuse, il a l'air moins heureux. Il parle souvent des enfants d'Albanie, de Kosovo, de Haïti, du Burundi, du Moyen Orient, de L'Angola, des Amériques, du Mozambique, et de beaucoup d'autres pays encore et ses yeux se mouillent et il devient tout triste. "

"Que faire? " soupire Mom.

Par derrière la porte de l'atelier, il se passe pourtant des choses étranges. Les lutins ont délaissé leurs établis et s'écrasent le nez sur les vitres à demi-givrées de la fenêtre. Au loin à l'horizon, une étoile toute rouge scintille dans la pâle clarté du jour.

" Tiens , quelle drôle d'étoile! Elle ne reste pas accrochée au firmament. Elle a l'air plutôt de s'en venir vers nous!"

"Pour sûr qu'elle s'en vient vers nous!"

" Tiens, elle est maintenant dans la plaine où gambade affolé, le troupeau de rennes. Mais....!"

" Ce n'est point une étoile, mais bien plutôt une énorme soucoupe volante comme on en voit dans les livres d'images!"

"Tiens, un étrange petit gars, en pain d'épice me semble-t-il, descend de la soucoupe."

" Qu'il a une grosse tête!"

" Et un visage tout rond, avec deux grands yeux noirs qui lui mangent toute la face."

"Il a l'air très content d'être arrivé!"

"Et le voilà qui s'élance vers le Père Noël qui est tout à fait heureux de la visite."

" HO! HO! HO!" fait le Père Noël en se caressant la grosse bedaine, " Michou, ma belle! nous avons encore de la visite. Eh les petits! venez donc souhaiter la bienvenue à notre visiteur qui se nomme...."

" Je m'appelle Pierrot de La Lune, non pas que je vienne de la lune, mais je suis, dit-on, un petit gars rêveur qui voudrait se faire des amis de tous les enfants de la terre!"

" Et moi, je suis Francois, et j'aimerai bien être ton ami!"

" Eh bien, puisque nous sommes entre amis, je vais vous dire le but de ma visite. Père Noël, j'ai grand besoin de votre aide, et de la tienne aussi, François! "

Assis au coin du feu, devant un grand bol de chocolat fumant, Pierrot de la Lune s'explique, "Depuis des mois, j'ai beaucoup voyagé dessus la terre. Il se trouve que dedans le beau jardin de la terre, beaucoup d'enfants pleurent et beaucoup d'enfants meurent parceque les hommes se font la guerre".

"Les messages que je reçois par ma télécopieuse m'en disent autant" soupire le Père Noël. Mais que faire?

" Peut être", intervient Moustic, " que les hommes ne savent pas que la guerre fait souffrir leurs petits et détruit leur planète. "

" Chut, mon petit, si on se taisait tous pour un instant, on irait tout au fond de nous mêmes y chercher une solution. Peut être qu'avec le coeur, on en trouverait une."

Après un court silence, Pierrot de La Lune continue, " A ce que dit ma mère, les humains se font des tas de problèmes parce qu'ils veulent toujours plus. L'égoisme est, parait-il le mal qui cause le plus de souffrance sur la planète bleue."

" Ta maman a tout à fait raison, Pierrot de la lune. Dans le grand jardin de la terre, tout se tient, êtres humains, faune et flore, se complètent en leur diversité."

"Et pourtant, beaucoup d'hommes usent de leur intelligence pour se créer une machine de guerre qui, petit à petit, détruit leur planète et tous ceux qui l'habitent."

" Mais c'est stupide," intervient Moustic, "si nous détruisons notre planète, nous nous détruisons aussi. Ça ne fait pas de bon sens!".

" Oh! "soupire Michou " les hommes se font la guerre depuis toujours. Ils ont besoin , je crois, de se sentir supérieurs! '

" Mais, nous tournons en rond," intervient le Père Noël. "Si seulement on pouvait arrêter pour un instant tout le bruit que font les hommes on pourrait peut être leur faire entendre raison!"

" Ça, ce n'est pas chose façile, mon Pitou. Tout d'abord, la plupart des hommes ne savent pas se taire. Ils ont peur du silence, du grand silence où l'âme laisse tomber le rideau de chair pour toucher à la conscience intuitive de l'homme."

" J'ai une idée", intervient Pierrot de La Lune. " J'ai sur ma soucoupe volante la technologie nécessaire pour interrompre pendant quelques instants la programmation routinière des postes de radio et de télévision. Et alors toi, Père Noël, tu pourrais en profiter pour passer ton message jusqu'à ce qu'il le leur rentre dans le coeur. "

" Bravo pour ton idée, Pierrot de La Lune, mais quel serait le message qui pourrait toucher les coeurs des hommes?"

" Eh bien', claironne François, "Tu n'as qu'à leur dire la vérité." Que s'ils continuent à être égoistes, et à jouer à la guerre, il n'y aura bientôt plus de planète bleue et plus personne dans le jardin de la terre!"

" C'est une idée qui devrait faire réfléchir. Nous avons en somme le choix de vivre dessus la terre en nous entr'aidant ou alors nous serons égaux dessous la terre qui nous fera à tous un même linceul."

" Pour un message de Noêl, c'en est un!"

" Et quand partons nous?", s'écrie François.

" Pas si vite intervient Mom, il faut d'abord fêter François et Pierrot de la Lune, et mon Pitou, et les lutins. Vite, Un peu de liqueur de cerises, une bonne tranche de tourtière, des fruits surprises et un bon goûter dans la corbeille de voyage! Tiens, François, porte ce flacon de liqueur de cerises à ta maman et dis lui qu'elle peut être fière de son petit garçon et.n'oublie pas ton poisson rouge dedans le grand bocal de verre!"

" Regarde François", s'exclame Pierrot de la Lune. " En remuant mon petit doigt, je mets une petite tâche d'or sur la queue de ton poisson rouge! Ce sera un souvenir de moi! "

" Oh que c'est beau, merçi mon ami Pierrot! Tiens, garde mon écharpe bleue elle te dira mon amitié et te parlera de la planète bleue."

" Merçi Mom. Vous allez tous me manquer, mais je vous emporte tous dedans mon coeur."

Très vite, François se met au chaud dans ses vêtements d'hiver, alors que les lutins préparent la hotte pleine de jouets. Cette année, il y aura du nouveau. Le Père Noël fera sa tournée, non pas en traîneau, mais en soucoupe volante.

" Pour ne pas inquièter davantage les parents de François, décide le Père Noël, on commencera par le déposer derrière la grange de sa ferme, et il sera bien vite rentré chez lui."

"Et le message du Père Noël, c'est pour quelle heure?".

" La nuit de Noël, à minuit. Sois à l'écoute!"

François et Pierrot de La Lune sont un peu tristes de se dire adieu mais se promettent de rester amis.

" Regarde, François, cette étoile qui a l'air de suivre le soleil, c'est la mienne. Au crépuscule, elle scintillera pour toi, rien que pour toi"

" Et à chaque coucher de soleil, et les couchers de soleil ils sont nombreux dessus la terre, les enfants de la Planète Bleue te diront " Pierrot de La Lune, merçi. Merçi de nous avoir aidé à conserver notre beau jardin.de la terre!"

" Et maintenant, François, intervient Mom, promets moi de ne

jamais t'aventurer dedans la neige sans la permission de tes parents. Moustic a raison, tu as failli finir tout roide comme un glaçon dessous la neige".

" C'est promis, Mom! Il est triste de partir, mais il fait bon de rentrer à la maison. Adieu Moustic, adieu petits lutins. Vous serez toujours mes amis!

" Aurevoir, mon Pitou, ce soir tu as une double tâche!

" Ne t'inquiètes pas Michou, je suis déjà tout heureux d'essayer de faire un monde meilleur!

" Alors, c'est entendu, Père Noël, rappelle Pierrot de la Lune, j'interromps toute la communication routinière à minuit, et tu passes ton message. "

" Allons y, et bonne chance!"

" Joyeux Noël, Pierrot de la Lune". "Joyeux Noël, François!"

Un grand éclair vert, un petit demi-tour et la soucoupe volante se pose tout doucement derrière la grange.

"Adieu Père Noël, Adieu Pierrot de la Lune!"

" Adieu François, Joyeux Noël !"

Tout étourdi sans doute de tant d'aventures, François se heurte le pied sur le linteau de la porte et se retrouve dedans les bras de sa maman.

Mais où donc sont passés le flacon de liqueur de cerises et le poisson rouge dedans le grand bocal de verre? Il les aura sans doute oubliés sur la soucoupe volante.

" Oh maman, mon poisson rouge, je ne l'ai pas! " murmure-t-il tout triste! "

" Oh. mais si, regarde au pied de l'arbre de Noël! Qu'il est donc beau ton poisson rouge! Il a même une petite tâche d'or qui brille comme une étoile dessus sa queue. Je n'en ai vraiement jamais vu d'aussi beau! Et le joli flacon de liqueurs, en voilà une surprise?...."

" Le flacon de liqueurs, c'est pour toi et papa! C'est l'épouse du Père Noël qui te l'envoie. Elle dit aussi que tu peux être fière de ton petit."

" Je suis toujours très fière de mon petit, mais tu imagines beaucoup trop de choses et tu te prends trop au sérieux! Je suis descendue en entendant du bruit. C'était sans doute le Père Noël qui faisait sa tournée. L'as tu vu, son traineau tiré par les rennes?"

" Oh non maman, cette année le Père Noël fait sa tournée en soucoupe volante. Et à minuit, il a un message très important pour toute la terre. Vite, maman, c'est presque l'heure. "

Pourtant, à l'écran de la télévision, un choeur d'enfants chante Noël, mais l'image soudain disparaît et le commentateur s'excuse du problème technique vite résolu d'ailleurs car sur l'écran apparait en lettres clignotantes:

B U L L E T I N S P E C I A L D U P E R E N O E L !